En ce début de semaine, j’ai mal agit en pensant bien faire

Quand on se veut expert en communication et qu’on se plante royalement dans nos propres stratégies, ça fait mal et pas qu’à soi-même…

C’est fou ce qu’en moins de deux heures d’échange, des mots qui sortent de notre bouche peuvent détruire autour de soi sans en avoir l’intention.

Sans rentrer dans les détails et par respect de ma vie privée vous ne trouverez pas ici de scoop à vous mettre sous la dent.

Uniquement l’analyse d’un fonctionnement humain qui dessert même les plus avertis.

Quand dans une démarche de couple, de partenariat, de business ou toute autre interaction sociale avec enjeux, vous portez en avant vos propres intérêts à outrance au détriment de votre binôme, et ce sans vous en rendre compte, pris par vos doutes, vos peurs, vos schémas récurrents et tout ce qui fait de vous ce que vous êtes…  c’est assez déroutant.

Le problème dans ce genre de schéma c’est que si vous avez un trait de caractère élevé en neuroticisme (propension aux émotions négatives), que vous êtes conscients de l’application de la mauvaise stratégie de communication mise en place et qu’en plus il en découle des conséquences non souhaitées mais légitimes, cela peut avoir comme effet de renforcer la mauvaise opinion que vous aviez déjà de vous-même et remettre en doute votre propre valeur.

Et c’est ce à quoi il faut faire attention !

Mal agir est une chose

S’en rendre compte est déjà un pas vers la responsabilisation même si cela n’efface pas vos erreurs.

Le danger serait de croire que seuls vos erreurs vous définissent et remettent donc en cause votre valeur.

Car pour essayer de faire simple (ce qui n’est pas gagné avec moi) : la valeur d’une personne est déterminée entre autre par sa position hiérarchique.

La première bonne nouvelle c’est qu’il existe autant de hiérarchies qu’il existe de compétences, de caractéristiques, de talents, de savoir-faire. En bref, c’est infini …

L’humain pourra ainsi trouver sa place et sa position dans le système hiérarchique dans lequel il pourra se hisser au plus haut en fonction de ses propres compétences et non celles de son voisin.

La deuxième bonne nouvelle c’est que ce système est flexible , il évolue et donc rien n’est figé. Ce qui laisse la possibilité de gravir les échelons de vos structures hiérarchiques en fonction de vos perceptions de vous et de votre capacité à être en mouvement

La troisième bonne nouvelle, c’est qu’une seule et même personne se situe sur plusieurs hiérarchies différentes en même temps qui valident ses différentes caractéristiques / compétences en fonction de la structure choisie.

C’est ainsi qu’on peut se sentir compétent dans un domaine et moins dans un autre et prendre conscience de nos forces pour nos domaines de prédilection.

Et c’est, in fine, la somme de l’ensemble de ses sous-structures hiérarchiques qui vont déterminer la structure globale/totale de la hiérarchie sociale d’un individu.

En outre, les traits de caractères personnels influencent notre positionnement. Par exemple, le trait du neuroticisme y est fortement corrélé : plus une personnes est stable émotionnellement, plus il lui est facile de gravir les échelons hiérarchiques. Et inversement.

Autrement dit, si une personne a du mal à gérer ses émotions (et plus particulièrement les émotions négatives) plus il lui sera difficile de trouver sa place dans la société.

Ca va ? vous me suivez toujours ?

Pour conclure, j’aurais donc tendance à dire que la valeur que vous avez dépend donc aussi des autres !

Ou plus exactement de la place que vous prenez, des compétences que vous défendez et des caractéristiques qui vous définissent dans vos multitudes de hiérarchies par rapport aux autres. Car même si nous sommes tous uniques, notre valeur sociale ne peut être soustraite de la notion de communauté vu qu’elle en est totalement dépendante.

Plus personnellement, ce concept me permet de mieux cerner comment je fonctionne, qui je suis et où je vais … et de comprendre qu’elle est ma meilleur position sociale globale et donc qu’elles sont mes places dans mes sous-hiérarchies dans lesquelles je vais pouvoir faire valoir mes propres talents dans les domaines pour lesquels je me positionne naturellement en haut de la hiérarchie où mes caractéristiques sont les plus valorisées. (ouf, elle était longue celle-là)

Enfin, en théorie…

Car dans la réalité, cette stratégie a aussi ses limites !

Et si l’idée de vouloir se hisser dans la meilleur strate qui est bonne pour soi est louable et bénéfique, il existe des pièges.

Il est important de savoir avec quelle intention tu veux te hisser en haut de cette hiérarchie.

Est-ce le fruit de réelles compétences pour toi et pour les autres ?

Ou est-ce le fruit d’une compétition de pouvoir uniquement ?

Car dans le premier cas, c’est une bonne stratégie

Dans l’autre, cela s’apparente à de la corruption et revient à vouloir diminuer le statut hiérarchique d’une personne pour prendre sa place pour de mauvaises raisons.

Dans mon chef et pour le sujet qui me concerne, c’est un peu ce qui s’est passé…

Je suis tombé dans le piège de vouloir auto-corrompre ma volonté de naviguer dans un système hiérarchique pour de mauvaises raisons ! et j’en paie le prix fort…

Je ne regrette pas la prise de conscience que cette interaction m’a apporté car cela permet de clarifier ma valeur sociale et les combats que je veux mener pour les bonnes raisons. Je déplore juste qu’elle ait brisé une confiance sur ma personne et créé un sentiment de méfiance pour les jours et mois à venir.

Mais comme je le disais dans le titre, j’ai merdé… et j’assume.

Après tout, nous sommes humains

J’ai juste décidé d’apprendre de mes erreurs en assumant les parts de responsabilité que cela implique et de tirer les leçons de cet apprentissage afin que cela ne dicte plus mes comportements futurs.


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